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CatégorieExposition Universelle
Dates20/04/1992 - 12/10/1992
ThèmeL’ère des découvertes
Désignation OfficielleExposition Universelle Séville 1992
Superficie (ha)215
Visiteurs41 814 571
Participants108
Enregistrée au cours de la 93e session de l’Assemblée Générale du BIE, le 15 juin 1983, Expo '92 fut organisée pour mettre en avant la nouvelle ligne de positionnement de l'Espagne. A peine Juan Carlos Ier eut-il pris le pouvoir après la mort du Général Franco, qu'il annonça en 1976, qu'une Exposition Internationale se tiendrait en Espagne. 16 ans plus tard, avec l'Expo de Séville, le pays put, d'une part, exposer sa diversité culturelle à travers les pavillons des Communautés Autonomes, et d'autre part, affirmer sa place au sein de l'Europe et de la scène internationale notamment grâce au pavillon de la Communauté Européenne situé sur l’« Avenue de l'Europe».
L'Expo 1992 a été préparée en grande partie pendant la Guerre Froide, mais son ouverture eut lieu après, ce qui ne fut pas sans conséquences sur l'organisation de l'événement. Suite à la chute du mur de Berlin et à la réunification de l'Allemagne, il n'y eut plus deux, mais un seul pavillon pour représenter le pays. C'est le pavillon de Georg Lippsmeier prévu pour la RFA qui fut utilisé. Suite à l'effondrement de l'URSS, son pavillon devint celui de la Russie. L'Estonie, la Lituanie et la Lettonie, sous le toit commun du pavillon des Pays Baltes, se présentèrent comme nouveaux pays indépendants. L'Expo fut également impactée par d'autres événements historiques comme la Guerre du Golfe qui empêcha l'Irak de participer.
Le thème de l'Expo fut « l'Ere des découvertes » pour marquer le 500ème anniversaire de la découverte des Amériques par Christophe Colomb. L'île de la Chartreuse (Isla de la Cartuja) fut choisie pour accueillir le site de l'Expo car on dit que le célèbre navigateur y aurait vécu avant son grand départ.
L'historique Port des Indes, porte d'entrée de l'Expo, et le monastère de la Cartuja, furent tous deux intégrés à l'événement sur la longue « Avenue des Découvertes ». Celle-ci était composée de 10 pavillons thématiques qui embarquaient les visiteurs pour un voyage dans le temps qui mettait en avant l'évolution de la science, des technologies et de la culture depuis 500 ans. Les visiteurs ont ainsi pu monter à bord d'une caravelle du XVème siècle avant de sauter dans une navette spatiale.
Expo '92 offrit de nombreuses animations, de jour comme de nuit. Le soir, le site de l'Expo vibrait de l'esprit festif andalou. Un mélange de feux d'artifice et de jeux de lumières lançait chaque soir le début d' «Expo-nuit » autour du lac d'Espagne. Le choix culturel était très vaste et remarquable, mêlant opéras traditionnels (Metropolitan Opera de New York, Opéra de Vienne et La Scala de Milan), des orchestres philarmoniques et symphoniques (Celibidache, Abbado, Metha), du théâtre (Laurie Anderson, Centro Dramatico Nacional, Flotats), des Festivals de Jazz, du Flamenco, de la Salsa ou encore des chansons espagnoles, jusqu'à 4h du matin.
La ville de Séville bénéficia énormément des travaux qui furent réalisés pour assurer une Expo de qualité. L'aéroport se dota d'un nouveau terminus, une gare plus fonctionnelle remplaça les deux gares de la ville, une nouvelle ligne à grande vitesse reliant Séville à la capitale espagnole fut inaugurée, des autoroutes furent construites et le Pont de la Barqueta, le Pont de l'Alamillo, le Pont de la Cartuja et le Pont El Cachorro furent érigés pour faciliter l'accès à l'Expo.
Cette Expo de grande qualité a notamment permis d'améliorer l'image de l'Andalousie qui démontra avec l'événement ses capacités organisationnelles et logistiques.
L'île de la Chartreuse, une fois l'Expo terminée, a laissé place à « Cartuja '93 », un centre de développement technique et économique. Certains pavillons n'ont pas été démolis, à l'exemple de celui de Porto Rico et ont été transformés en bureaux. On y trouve aussi un parc d'attraction, du côté du lac d'Espagne.
Curro, la mascotte de l’Exposition Universelle 1992, fut dessinée par Heinz Edelman, sélectionné parmi 23 autres propositions provenant de 15 pays différents. Son nom, Curro, correspond à un surnom que l’on donne aux Franciscos en Andalousie.
Oiseau blanc avec des pattes d’éléphant, Curro a une crête et un bec de cinq couleurs de l’arc en ciel. Chaque couleur symbolise un continent différent. C’est un oiseau jovial, curieux, affectueux. Il est rempli d’énergie. Aujourd’hui encore, plus de 25 ans après l’Exposition de Séville, Curro reste dans la mémoire et les cœurs des visiteurs, petits et grands de l’époque.