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CatégorieExposition Spéciale
Dates28/04/1951 - 20/05/1951
ThèmeTextile
Désignation OfficielleExposition Textile Internationale – Lille 1951
Superficie (ha)15
Visiteurs1 500 000
Participants22
La région lilloise, cœur de l’industrie textile française, accueille l’Exposition Internationale de 1951, à Lille, sur le thème du Textile. Cette Exposition spéciale est reconnue par le Bureau International des Expositions (BIE), le 15 novembre 1950 à quelques mois de son inauguration.
L’Exposition a lieu au Grand Palais de la Foire de Lille. Ce dernier, datant de 1932 mais gravement endommagé durant la Guerre, dut être largement rénové pour l’occasion. Conçu par M. Désiré Douniaux, ingénieur à Lille, le bâtiment, d'environ 120 mètres sur 115, et d’une hauteur de 20 mètres sous plafond, était, à l'époque, le plus grand volume d'Europe sans piliers intermédiaires ; tous ses supports étant disposés sur le pourtour du bâtiment. L'édifice dut être remis en état entre 1950 et 1951, par les ateliers de l'ingénieur M. Jean Prouvé, lesquels y ajoutèrent une nouvelle façade polychrome à l'ossature d'acier laquée de rouge de 137m sur 31m de hauteur.
Ces travaux ne furent terminés qu’à la veille de l’événement avec une inauguration de l’édifice, le 27 avril 1951 par M. Claudius Petit, Ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme.
L’Exposition sera quant à elle inaugurée le lendemain, le 28 avril 1951 par M. Georges Bidault, Vice-Président du Conseil, en présence de trois cents autres personnalités de la politique et de l'industrie, dont M. André Guillant, Secrétaire d'État à l'Industrie et au Commerce et M. Maurice Schumann.
Vingt-deux pays y seront représentés – de l’Allemagne et la Belgique à l’Argentine, en passant par l’Afrique du Sud, le Pakistan, le Japon, la Nouvelle Zélande ou l’Australie.
Organisée en journées thématiques (journées de la soierie, de la rayonne et de la fibranne, du nylon, de la laine ou du coton), l’Exposition Internationale accueille quotidiennement des journées professionnelles permettant rencontres entre producteurs, constructeurs et clients, ainsi que des débats, tels que ceux organisés par l'assemblée générale du comité central de la laine ou du syndicat du coton.
Si l’Exposition Internationale de Lille avait en effet pour objectif de présenter l’ensemble des textiles, de leur production à la création, elle constituait surtout une plateforme d’échanges permettant de faire le point de l’état de la production et de ses méthodes.
Loin de se borner à exposer toute la variété des tissus, les participants y présentaient leurs produits finis et les innovations apportées dans leur industrie : machines, produits et colorants inédits.
L’Italie y présentait ainsi le coton, le chanvre mais aussi les ‘thermo tissus’ artificiels alors que le Japon mettait en avant des métiers pour la fabrication de la rayonne et des cotonnades, vantant leur simplicité et leur bas coût.
Une bibliothèque textile internationale fut également très populaire, rassemblant les principaux ouvrages techniques ou économiques ainsi que les publications périodiques et annuaires, consacrées aux questions de la mode et du tissu.
L’Expo était également une étonnante démonstration des divers usages du tissu : la haute-couture, la teinture, l'habillement, mais aussi les peintures et sculptures textiles. En marge de l’Exposition, à l'occasion de la journée internationale du textile, la création et la haute couture parisiennes étaient ainsi mises en valeur lors de soirée et cérémonie de gala à l’Opéra de Lille présentant des défilés de modes à un public varié.
L'Exposition Textile Internationale de Lille dura à peine 3 semaines mais accueillit plus d'un million cinq cent mille visiteurs de toutes les villes de France et de l'étranger.
Carrefour mondial des industries et commerces textile, elle fut la première plateforme de l’industrie textile forgeant l’unité de certains groupements professionnels.Le Grand Palais de la Foire de Lille sera conservé jusqu’en 1993 puis détruit pour faire place à un nouveau projet de palais des congrès et des expositions.
Après avoir organisé en 1905 une Exposition Universelle, la ville de Liège organisa une Exposition Spécialisée en 1939 afin de célébrer l’achèvement du canal Albert. Fruit de 10 années de travail, long de 122 km, il permettait désormais à la zone industrielle de Liège d’avoir un accès direct aux marchés d’Outre-Mer, en reliant la Meuse au port d’Anvers.L’idée d’organiser une Exposition était née du mouvement du « Grand Liège » en 1936, lorsqu’un groupe de régionalistes wallons, dirigé par le député socialiste Georges Truffaut, décida d’attirer l’attention sur la ville de Liège et la région. Avant l’ouverture des portes de l’Expo, Truffaut confirmait d’ailleurs que l’Exposition ne constituait que le début du développement de la région wallonne.Organisée autour du thème « la gestion de l’eau », l’Exposition visait à souligner l’importance de l’eau en tant que moyen essentiel à l’approvisionnement en énergie, au développement, et à la coopération.
Le site de l’Expo, développé par l’architecte moderniste Georges Dedoyard, se situait sur les rives de la Meuse et faisait partie d’un projet d’urbanisme prenant en compte les aspects techniques, sociaux, et culturels de chacun des bâtiments. Le site était tel que le magazine français d’architecture «Architecture d’aujourd’hui » vantait la création de ce nouveau quartier et le qualifiait de « grandeur organisée ».Répondant au thème de la gestion de l’eau, le site incluait un « théâtre de l’eau », dans lequel les visiteurs pouvaient admirer une cascade de 60 mètres éclairée, et un spectacle de jets d’eau atteignant jusqu’à 100 mètres de hauteur. Ce théâtre fut également le lieu de plusieurs compétitions sportives, telles que le water-polo et les joutes nautiques.D’autres événements sportifs furent organisés; des activités aquatiques, comme la natation, le ski nautique, la natation synchronisée, et le nautisme ; et des activités terrestres telles que la boxe, le hockey, et l’escrime. Enfin, plusieurs démonstrations d’aquaplane, de vedette, et de régate furent proposées.Comme pour les Expos précédentes organisées en Belgique, le site abritait son propre « village », avec son église, sa place publique, un mini train et plus de 30 brasseries. D’autres attractions étaient au rendez-vous ; notamment le « Lido », qui offrait un spectacle aquatique coloré, un parc à thème comprenant des divertissements nautiques, et un téléphérique traversant la Meuse.
Les différents pays participants – l’Allemagne, l’Egypte, la France, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, et la Suède – avaient chacun leur propre pavillon. Le pavillon de l’Allemagne, dessiné par l’architecte Emil Fahrenkamp, s’inspirait de celui réalisé par ce pays lors de l’Exposition universelle de Paris en 1937. Pour bâtir ce pavillon, les ouvriers faisaient le trajet depuis l’Allemagne tous les jours et l’ensemble du pavillon n’était construit qu’à partir de matériaux provenant directement d’Allemagne. Face au pavillon français, il traduisait également la tension politique de l’époque.
Alors que la fin de l’Expo était prévue en novembre 1939, l’Exposition dut fermer ses portes le 2 septembre en raison de la guerre qui se déclarait en Europe.Une grande partie du site de l’Expo, connue aujourd’hui sous le nom de Droixhe, fut transformée par la suite en un espace de logements sociaux de la ville, la reconversion du site ayant été largement facilitée par le talent et la compétence des organisateurs de l’Expo qui avaient déjà conçu l’aménagement, les routes et les parcs.