Andrée Bergeron et Charlotte Bigg

Le 11 juillet 1938, le jour où Howard Hughes (1905-1976) bat le record de traversée de l’Atlantique, Jean Zay (1904-1944) préside la cérémonie de réouverture du Palais de la découverte. Qu’il survive à l’Exposition Universelle de 1937 avait été le vœu dès le début non seulement de ses fondateurs, mais aussi de nombreux responsables de l’événement. Pensé, supervisé et incarné par Jean Perrin (1870-1942), le Palais doit aussi beaucoup à son coordinateur, et premier directeur, André Léveillé (1880-1962).

Le Palais de la découverte a été l’un des – sinon le – clou de l’Exposition 1937, ce dont attestent les commentaires presque unanimement élogieux de la presse et les plus de 2 250 000 visiteurs qui l’ont fréquenté en l’espace de six mois. Si les liens étroits qui nouent son histoire à celle de l’organisation de la recherche ont déjà bien été décrits (Jacqueline Eidelman, 1988, 1992), tout comme ses affinités avec la politique culturelle du Front populaire (Pascal Ory, 1991, 1994), les dimensions internationales de l’établissement, aussi bien lors de sa genèse que dans ses premières années, ont été souvent sous-estimées, tout comme l'influence majeure qu'ont eues de précédentes expositions de science sur des choix scénographiques célébrés par la suite comme particulièrement novateurs dans le contexte muséal.

Pourtant, l’histoire du jeune Palais est inscrite largement dans la philosophie internationaliste et la volonté de coopération internationale de ses fondateurs dont elle est imprégnée.

« Le Palais de la découverte a été l’un des – sinon le – clou de l’Exposition 1937 »

Sciences, coopération et travail intellectuels à l’Exposition 1937

L’Exposition Universelle de 1937 (« Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne ») est le résultat d’un compromis. Trois projets avaient été soumis au gouvernement français : une exposition d’arts décoratifs, une exposition internationale de la civilisation et une exposition de la vie ouvrière et paysanne. Le deuxième, visant à développer la coopération intellectuelle et soutenu par les radicaux, a partie liée avec un ensemble de réseaux défendant le même objectif, au premier rang desquels la Commission française de coopération intellectuelle et la Confédération des travailleurs intellectuels (CTI). La commission désignée par le gouvernement arbitrera en faveur d’une consensuelle « Exposition générale internationale (arts décoratifs et industriels modernes, vie ouvrière et paysanne, coopération intellectuelle) » dont le député radical Aimé Berthod (1878-1944) est nommé rapidement, en février 1933, Commissaire Général.

Berthod est un proche d’Émile Borel (1871-1956), vice-président fondateur de la CTI et comme lui député radical, mais surtout mathématicien réputé, fondateur de l’Institut Henri-Poincaré de recherches en mathématiques. Ils appartiennent tous deux au groupe de défense des travailleurs intellectuels de la Chambre des députés. Il n’est donc pas étonnant que ce soit au vice-président de la CTI, André Léveillé (1880-1962)1 que Berthod confie le soin d’assurer la coordination de la partie consacrée à la coopération intellectuelle. C’est dans ce cadre que Léveillé propose dès 1933 une classification en « trois groupes2, de manifestation de la pensée » : « expression », « formation » et « diffusion », une classe « Sciences » figurant explicitement dans le groupe « Expression de la pensée ». Berthod retient cette classification qui sera conservée par Edmond Labbé (1868-1944) devenu Commissaire Général en juillet 1934. Cet ensemble est pris en charge tout naturellement par la Commission de synthèse et de coopération intellectuelle, placée sous la présidence d’Henry de Jouvenel (1876-1935), lui aussi l’un des fondateurs de la CTI, puis, après son décès, de Paul Valéry (1871-1945).

« L’Exposition Universelle de 1937 est le résultat d’un compromis »

Les membres les plus actifs de la CTI3 sont présents dans toutes les classes du groupe I, dont Léveillé continue d’assurer la coordination. La classe 1 du groupe, consacrée aux « Découvertes scientifiques dans leurs applications », ne fait pas exception : Perrin (président) est membre de la CTI, Borel (vice-président) en est l’un des vice-présidents fondateurs et André Sainte-Laguë (1882-1950) (secrétaire) en est le président. Les cadres de la CTI ou leurs principaux soutiens sont donc présents massivement à des postes clés du groupe I, et tout particulièrement au Palais de la découverte. Rien d’étonnant alors à ce que la Confédération puisse, à l’approche de l’inauguration, revendiquer la large part faite dans l’Exposition à ses idées et ses projets : « Si nous jetons un œil sur le programme ambitieux dont nous vous parlions tout à l’heure, peut-être reconnaîtra-t-on que dans tous ces projets réalisés, on retrouve quelque peu la pensée de la CTI, peut-être sa main – il ne manquera, hélas ! que sa signature ! »

Le Palais est probablement le résultat le plus visible de la mise en œuvre de cette « pensée de la CTI ». C’est bien parce que celle-là repose sur une fédération de l’ensemble des travailleurs intellectuels, sans exclusion disciplinaire, que son représentant, Léveillé, propose de réserver « une large place à la Science et au progrès humain » sous forme d’un « Palais des éléments » et l’inscrit d’emblée au sein du groupe « Expression de la pensée ». Cette proposition, validée par les autorités successives de l’Exposition (Berthod puis Labbé), fournit la base sur laquelle Jouvenel (autre « CTIste »), lorsqu’il prend la responsabilité du groupe I, organise le déjeuner rassemblant les éminents savants dont Perrin. C’est ce jour-là et sur cette base que ce dernier, partant de la proposition originelle de Léveillé (et la déconstruisant !), pose les grands principes du Palais.

Une large place reservée à la Science et au progrès humain au sein du groupe « Expression de la pensée »

Les autres classes du groupe I partagent aussi cette « pensée de la CTI » et la mettent en œuvre dans leurs domaines respectifs. Qu’il s’agisse de l’écrivain au travail, de la science en train de se faire ou du laboratoire d’essai d’art dramatique, c’est partout la pensée à l’œuvre qu’il s’agit de montrer. Et partout, comme au Palais, ce sont les conditions difficiles de l’exercice du travail intellectuel, scientifique ou non, dans un contexte de crise économique profonde que l’on souhaite améliorer.

Influences internationales

En juin 1935, Léveillé propose au Commissaire Général adjoint de l’Exposition de réaliser un voyage d’étude à l’Exposition Universelle de Bruxelles, au terme duquel il rédigerait un rapport. Le rapport produit finalement dépasse largement le cadre de l’Exposition, puisqu’il synthétise un ensemble d’informations se rapportant à des initiatives muséales « remarquables » ayant eu lieu en France et à l’étranger : Exposition Universelle de 1900 (Paris), exposition des arts décoratifs (Paris, 1925), exposition coloniale (Paris, 1931), exposition pour le centenaire de Faraday (Londres, 1931), exposition Das Wunder des Lebens (« Le miracle de la vie ») (Berlin, 1935) et surtout Exposition Universelle de 1933 A Century of Progress (« Un siècle de progrès ») (Chicago).

« L'Exposition Universelle de 1933 à Chicago semble avoir joué un rôle d’étalon de l’innovation muséologique pour la suite de la préparation de l’Exposition Universelle de 1937 »

Cette dernière semble avoir joué un rôle d’étalon de l’innovation muséologique pour la suite de la préparation de l’Exposition Universelle de 1937. De Chicago, le rapport retient d’abord et avant tout le mouvement : « Pas une vitrine n’existait, tout était en mouvement »… Mais c’est aussi l’exposition des expériences où « on ne [dit] pas aux visiteurs « ne touchez pas » [dans laquelle] au contraire ils [sont] invités à prendre part », celle qui parvient « à rendre compréhensible ce que l’on n’avait pas compris. Et cela de façon merveilleuse quoique simple ». Il ne fait aucun doute : « L’Exposition de Chicago [est] une grande réussite et un exemple à suivre en ce qui concerne les classes du groupe I. » Notons que cette aspiration au développement de musées vivants, qui ne soient pas une simple juxtaposition d’objets poussiéreux – quand il ne s’agit pas de mauvaises copies – n’est ni spécifique à Léveillé, ni limitée aux musées de sciences. La CTI ne cesse de militer pour que les musées de toutes sortes soient aidés et (rationnellement) réorganisés, bref pour que disparaissent « tous les fouillis ridicules et poussiéreux, et que les trésors accumulés sans goût soient disposés logiquement ». Elle possède de bonnes raisons pour cela. La volonté de créer des emplois pour les travailleurs intellectuels en temps de crise économique n’est sans doute pas la moindre.

Que ce document ne soit pas de la main de Perrin4 ne signifie pas pour autant qu’il n’ait pas eu d’influence. Ce serait sous-estimer son impact possible dans le travail quotidien auquel se sont consacrés des scientifiques, certes de premier plan, mais totalement novices pour ce qui est de la muséologie – et donc très probablement avides de sources concrètes d’inspiration. D’autant que Léveillé, à l’occasion de ses multiples échanges avec eux, ne se prive pas de faire référence à l’Exposition Universelle de Chicago, qu’il s’agisse d’en faire circuler le catalogue (auprès de Frédéric Joliot-Curie (1900-1958) par exemple) ou de suggérer très explicitement « Inspirez-vous de ce qui a été fait à Chicago ! », comme ici à Sainte-Laguë.

Internationalité en pratique, l’exemple de l’astronomie

Mesurer précisément les emprunts que font les fondateurs aux expositions recensées et plus largement la présence de l’international au Palais demande un dépouillement précis des archives de chaque section et une comparaison plus exhaustive. C’est ce que nous avons réalisé pour la section d’astronomie mise en place pour l’ouverture du Palais en 1937.

Comme les autres, elle est présidée par un scientifique en activité, et non des moindres : Ernest Esclangon (1876-1954), directeur des observatoires de Paris et de Meudon et membre de l’Institut de France. Loin de rester cantonné à une présence honorifique, Esclangon est impliqué très activement dans la réalisation de la section. La mise en œuvre de l’exposition d’astronomie est le fruit en partie de la contingence, mais on y décèle aussi un certain nombre de principes qui correspondent largement à l’esprit internationaliste mis en avant par Léveillé et Perrin, teintés d’une couleur spécifique au contexte de l’astronomie et aux conceptions d’Esclangon.

« Le caractère international de la science est particulièrement souligné dans la section d'astronomie »

Dans le droit fil des professions de foi des fondateurs du Palais, la section d’astronomie revendique un caractère international. Son rapport liste sur plusieurs pages les 18 institutions nationales et 44 internationales, ainsi que les individus ayant contribué à l’exposition : « Plus de la moitié des photographies exposées est d’origine étrangère. Les États-Unis en ont fourni la plus grande partie. Ceci montre qu’un large appel a été fait aux participations des autres pays, bien qu’à valeur et qualité égale, la préférence ait naturellement été accordée aux documents français. Une correspondance importante a été échangée avec les principaux observatoires du monde, qui ont tous répondu favorablement aux demandes qui leur étaient adressées. » L’Exposition terminée, Esclangon propose ainsi de remettre des diplômes ou médailles commémoratifs à un nombre particulièrement important de personnalités ou sociétés savantes étrangères, plus d’une trentaine.

Le fait que le caractère international de la science soit particulièrement souligné dans la section d’astronomie n’est pas le fruit du hasard. L’astronomie est une petite discipline élitiste, liée historiquement à la construction nationale (géodésie, navigation, service de l’heure), mais également pionnière de la science transnationale : ce sont des astronomes qui les premiers organisent des congrès internationaux et mettent sur pied des réseaux internationaux d’observation à la fin du XVIIIe siècle, et ses membres sont à la pointe de l’internationalisme scientifique au XIXe siècle et début du XXe. Ce sont également eux qui créent la première Union internationale (l’UAI) après la Première Guerre mondiale.

Un musée et une dimension internationale qui survivent à l’Exposition

En 1938, Léveillé devient le premier directeur du Palais. L’établissement désormais permanent est rattaché d’abord à la Caisse nationale de la recherche scientifique, puis à l’université de Paris en juin 1940. Le public y retrouve des éléments qui en ont fait le succès (comme la machine électrostatique de Joliot) mais également quelques nouveautés. Ainsi, la salle de biologie, rénovée et accessible à partir du début du mois d’août, présente un nouveau dispositif qui deviendra emblématique du musée : une « loterie de l’hérédité » dont l’idée et sa mise en pratique sont l’œuvre du biologiste Jean Rostand (1894-1977) et de Jean Painlevé (1902-1989) à qui l’on doit déjà certains des films les plus célèbres du Palais.

Très vite, des expositions temporaires sont organisées. La première accueille en 1938, avec l’aide du New York Museum of Science and Industry (NYMSI), une exposition de l’Institut Carnegie de Washington consacrée à la génétique et la physique solaire. En 1939, le Palais est chargé, sous la direction de Joliot-Curie, de la réalisation de la section scientifique organisée par la France dans le cadre de l’Exposition Universelle de New York. La même année, il ouvre une exposition de biologie animale sur le thème de la sexualité.

« En 1939, le Palais est chargé, sous la direction de Joliot-Curie, de la réalisation de la section scientifique organisée par la France dans le cadre de l’Exposition Universelle de New York »

La guerre survient peu après. Le Palais poursuit ses activités malgré les nombreuses difficultés rencontrées. Avant même la fin du conflit, Léveillé cherche à renouer les contacts internationaux que la guerre avait interrompus. Des conférences de scientifiques britanniques sont organisées avec l’aide du British Council. En 1946, une exposition sur la pénicilline est réalisée avec le concours actif d’Alexander Fleming (1881-1955) et le soutien du British Council et du United States Information Service. Un programme de travail commun est amorcé avec le Science Museum qui se traduira notamment par l’échange d’expositions.

Très tôt, le musée est sollicité par l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) et organise par exemple l’exposition scientifique internationale prévue dans le cadre du mois de l’UNESCO, en novembre 1946, à l’occasion de sa fondation.

Les musées, y compris ceux de science, sont analysés en général d'un point de vue national. Mais le Palais de la découverte est pensé dès ses débuts dans une dimension internationale et internationaliste, et contribue après la guerre, notamment par l’intermédiaire de son directeur André Léveillé, à la structuration internationale des musées en jouant un rôle actif dans la création de l’ICOM.


Coopération et travail intellectuels

  • La Commission internationale de coopération intellectuelle

Organe de la Société des nations (SDN) créé autour de l’idée que promouvoir la coopération entre travailleurs intellectuels favoriserait la coopération entre les nations et donc la paix mondiale, la Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI) voit le jour en 1922. La CICI a pour mission générale de favoriser la coopération intellectuelle internationale dans tous les domaines (lettres, arts, sciences) et à tous les niveaux (éducatif compris). Dans le contexte tendu de sortie de la Première Guerre mondiale marqué notamment par le boycott des scientifiques allemands, elle réunit de « hautes personnalités » des sciences et des lettres (parmi lesquelles Henri Bergson (1859-1941) – qui en est le premier président – et plus tard Paul Valéry pour la France, Marie Curie (1867-1934) pour la Pologne, Albert Einstein (1879-1955) pour l’Allemagne) nommées ès qualités par la SDN. L’Institut international de coopération intellectuelle, créé en 1926 à Paris, sur des fonds de la France et à son initiative, et considéré souvent comme l’ancêtre de l’UNESCO (Jean-Jacques Renoliet, 1999), en sera l’organe exécutif.

  • La Confédération du travail intellectuel

Fondée en 1920 par des personnalités françaises du monde des arts, des sciences et des lettres, la Confédération du travail intellectuel (CTI) se crée autour de l’idée de « travailleur intellectuel ». Sa définition du travail intellectuel est extensive et pragmatique, et reconnaît comme travailleur intellectuel toute personne dont la fonction sociale est caractérisée par le large appel fait à l’intelligence (artistes, scientifiques, mais également techniciens, juristes, architectes…). Réunissant un ensemble d’organisations professionnelles (sociétés savantes, d’auteurs, d’artistes…), la CTI revendique plus de 200 000 adhérents au milieu des années 1920 et compte parmi eux des personnalités de premier plan. Elle constitue une force de lobby incontestable.

La CTI est internationaliste. Elle est à l’initiative du premier congrès international des Confédérations nationales de travailleurs intellectuels qui a abouti à la fondation de la Confédération internationale des travailleurs intellectuels. Elle est aussi partie prenante ou partenaire de structures internationales (telles que la CICI ou le Bureau international du travail) qui ont à faire avec le travail intellectuel, sa reconnaissance et sa réglementation.


 

Ce texte est une version brève et remaniée d’un article publié dans le numero 410 de la revue Découverte à l’occasion des 80 ans du Palais.

Andrée Bergeron est maître de conférences au MNHN et membre du Centre Alexandre Koyré.

Charlotte Bigg est chargée de recherche au CNRS, 
et membre du Centre Alexandre Koyré.


Références bibliographiques

Bergeron A. et Bigg C., « D’ombres et de lumières. L’Exposition de 1937 et les premières années du Palais de la découverte au prisme du transnational », Revue germanique internationale n° 21, 2015, 187-206. Disponible ici

Bergeron A. et Bigg C., « Built in Thoughts Rather than Stone. The Palais de la découverte and the 1937 Paris International Exposition », in Canadelli, E., Beretta M., et Ronzon L. (dirs.) Behind the Exhibit: Displaying Science and Technology at World’s Fairs and Museums in the Twentieth Century (Artefacts Studies in the History of Science and Technology, Volume 12).) Artefacts: Studies in the History of Science and Technology. Smithsonian Institution Scholarly Press, Washington D.C., 108–131. Disponible ici.

Eidelman J., La Création du Palais de la découverte. Professionnalisation de la recherche et culture scientifique dans l’entre-deux guerres, thèse de doctorat unique, université Paris V, 1988.

Eidelman J., « Politique de la science ou politique de l'esprit ? Genèse du Palais de la découverte », Revue du Palais de la Découverte, 1992, vol. 20, n° 197, 30-45.

Ory P., « Une « cathédrale pour les temps nouveaux » ? Le Palais de la découverte (1934-1940) », in Régine Robin (dir.), Masses et culture de masse dans les années 30, Paris, Les Éditions ouvrières, 1991, 180-204.

Ory P., La belle illusion. Culture et politique sous le signe du Front opulaire 1935-1938, Paris, Plon, 1994.

Passini M. et Rabault-Feuerhahn P. (dir.), « La part étrangère des musées » (numéro spécial), Revue germanique internationale n° 21, 2015.

Renoliet J.-J., L’UNESCO oubliée. La Société des Nations et la coopération intellectuelle (1919-1946), Paris, Publications de la Sorbonne, 1999.


1 André Léveillé (1880-1962) est alors vice-président de la Société des artistes indépendants (1923-1939), vice-président de la CTI (1925-1939) et membre du Conseil supérieur des beaux-arts (1930-1938). Chargé dans un premier temps de la coordination de la partie coopération intellectuelle du projet, il assurera le secrétariat général du groupe I « Expression de la pensée » jusqu’à la fermeture de l’Exposition Universelle de 1937, puis deviendra le premier directeur du Palais de la découverte (1938-1960).
2 L’Exposition 1937 compte 14 groupes et 75 classes. La partie « Expression de la pensée » coïncide avec le groupe I et la classe 1 correspond au Palais de la découverte.
3 Citons Frantz Jourdain (1847-1935), Romain Coolus (1868-1952), Gaston Rageot (1871-1942), José Germain (1884-1964), Henri de Weindel (1868-1944), et bien d’autres.
4 L’exposition Faraday est la seule à laquelle Perrin fera allusion. Mais Michael Faraday (1791-1867) occupe chez lui une place à part : cet « ouvrier relieur, devenu l’un des plus grands savants de l’humanité » personnifie l’un des vœux les plus chers de Perrin, que naissent de son action des vocations réussies parmi les jeunes gens des classes populaires. Il ira jusqu’à évoquer cet exemple édificateur devant les ouvriers du chantier de l’Exposition en voie d’achèvement (Le Temps, 5 mars 1937).
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